De quoi parlera votre prochain article de blog ? Quel sujet allez-vous traiter dans 3 semaines ?
Le content marketing est une façon extraordinaire de créer de la conversation avec nos clients-cibles… à condition de créer et partager régulièrement du contenu qui leur apporte de la valeur.
Mais l’angoisse de la page blanche n’est jamais loin.
Chez certains, elle intervient même avant de se lancer en content marketing. « On n’a rien à dire », « notre secteur d’activité n’est pas sexy », « ça n’intéresse pas les gens »…
Faux.
Avec un bon système d’idéation de contenus, on peut générer durablement des idées pertinentes… même dans des secteurs pas super excitants.
En plus, vous allez voir, ce n’est pas si compliqué…
10 pistes pour générer de nouvelles idées de contenus
Piste # 1 : Se (re)mettre dans la peau de notre client-cible
Qu’est-ce qu’un bon contenu ?
C’est un contenu qui apporte de la valeur à mes clients-cibles.
Comment ?
En répondant de façon claire et pertinente à des questions qu’ils se posent.
Pour trouver des idées de contenus qui généreront du trafic et de l’engagement, la priorité est donc de bien définir ses buyer personas.
Dans un récent article sur les personas marketing, j’avais pris l’exemple de mon propre persona : Alexandre, responsable marketing dans une startup B2B.
Sa problématique principale est de générer des leads inbound pour alimenter la dynamique commerciale de son entreprise. Pour cela, il aura besoin de mettre en place une stratégie de contenu cohérente.
Quelles sont les questions qu’il se pose ?
En voici quelques-unes :
- Comment générer des leads grâce au contenu web ?
- Comment définir mon audience-cible / mes buyer personas ?
- Quels contenus dois-je créer pour attirer mes clients-cibles ?
- A quelle fréquence dois-je publier des contenus ?
- Comment diffuser efficacement mes contenus ?
- Comment faire en sorte que mes contenus soient bien positionnés sur Google ?
- Dois-je externaliser tout ou partie de ma stratégie de contenu ?
- …
En créant nos personas, nous allons déjà dégager une liste de questions assez conséquente.
Ce sont des idées de contenus en puissance. Il restera ensuite à évaluer leur potentiel SEO et à les reformuler pour coller aux intentions de recherche de nos prospects.
[cta id=’2019′]
Piste # 2 : Créer une mindmap
Le mind mapping est une façon d’organiser visuellement ses idées et surtout d’en trouver de nouvelles par capillarité.
C’est l’outil idéal quand on part d’un thème général et qu’on veut dérouler la bobine pour générer plusieurs idées de contenus.
Il existe plusieurs outils de mind mapping gratuits en ligne.
L’intérêt du mind mapping, c’est qu’il permet de travailler seul ou en équipe. La plupart des outils sont en effet conçus pour favoriser le travail collaboratif.
Le mind mapping permet aussi d’articuler rapidement les idées et de profiter de l’intelligence collective d’un brainstorming.
Personnellement, j’utilise Mindmup.
Voici un exemple de mind map que j’utilise pour ma campagne « résolutions content marketing 2020 » dont cet article fait partie.
Piste # 3 : Créer un storyboard
Pas de panique, je ne vais pas vous faire dessiner !
L’idée, ici, est de décomposer le parcours de notre client en plusieurs séquences.
Alors qu’avec le mind mapping, on génère les idées par capillarité, le storyboard suit chronologiquement les étapes du parcours client.
Ensuite, nous allons voir comment lui apporter les meilleures réponses possibles à chaque étape.
Imaginons par exemple que vous vendiez une solution SaaS de comptabilité pour les PME.
L’un de vos personas est un chef d’entreprise que la forte croissance de son activité conduit à internaliser sa gestion comptable. Il n’a pas de grandes connaissances en la matière et, donc, il a des craintes.
A quoi son parcours pourrait-il ressembler ?
1ère étape : « Cool, on croît ! Il va bientôt falloir qu’on pense à internaliser notre compta. »
Idées de contenus : Le guide de la comptabilité d’entreprise pour les débutants / 5 conseils pour démarrer en comptabilité d’entreprise / Comptabilité d’entreprise : externaliser VS internaliser / Quelles sont les obligations comptables d’une PME ? /…
2ème étape : « La compta, c’est chronophage. Je ne m’en sortirai pas tout seul… »
Idées de contenus : Comment répartir le travail de comptabilité avec son expert-comptable ? Pourquoi investir dans un logiciel comptable ? A quel moment faut-il investir dans une solution de comptabilité ?
3ème étape : « OK, j’ai besoin d’un logiciel mais comment choisir le bon ? »
Idées de contenus : Comment trouver la solution comptable qui répond à vos besoins ? Faut-il choisir une solution standardisée ou adaptée ? Quel est le coût d’une solution comptable ? Comptabilité des PME : pourquoi opter pour une solution SaaS ? X étapes pour choisir votre solution comptable
Si on a bien travaillé en amont sur les personas, on a normalement une vision claire du parcours d’achat des clients-cibles. C’est donc assez facile de réaliser ce type de storyboard. Pour cela, on pourra aussi utiliser Mindmup.
L’intérêt de cette méthode, c’est aussi qu’elle permet de lier déjà les idées de contenu aux étapes successives du parcours client et d’imaginer des séquences de contenus.
Piste # 4 : Noter toutes les questions de ses prospects / clients
Scoop : ce n’est pas nous qui générons des idées de contenus.
Ce sont nos prospects.
A vrai dire, toutes les idées viennent d’eux. Notre rôle de content marketer consiste à les traduire en opportunités de contenus et de conversation.
Par conséquent, il faudrait que tous les collaborateurs qui sont en contact avec les prospects et les clients de l’entreprise prennent en note toutes les questions qu’on leur pose.
Pourquoi je veux que vous fassiez ça systématiquement ?
Parce que si vous ne les notez pas tout de suite, vous les oublierez.
En notant et en centralisant toutes les questions, vous verrez forcément des récurrences. Ce sont des opportunités de contenu car ça signifie que, là, vous pouvez apporter de la valeur à vos clients-cibles.
L’idéal, pour suivre cette piste efficacement, c’est que le CRM des commerciaux soit synchronisé avec la solution utilisée par les marketeurs.
Ainsi, lorsque le commercial fait un compte-rendu de rendez-vous ou pendant un salon professionnel, les questions remontent directement au marketing.
Si on n’est pas aussi bien outillé, utilisons un outil de prise de notes classique puis centralisons le tout sur un tableau partagé. On pourra réinvestir le tout en brainstorming pour inclure les questions dans une mind map et/ou un story board.
Il n’y a pas qu’en face à face que les prospects posent des questions.
On pourra aussi utiliser Google Alerts ou un outil de veille pour détecter des questions sur notre offre ou entreprise ou encore des interrogations relatives à notre secteur d’activité et sur lesquelles nous pourrions apporter des réponses.
Enfin, Quora est aussi une mine d’or puisque le site contient des questions sur à peu près tout… Il y en a donc certaines qui ne manqueront pas de vous interpeller.
Piste # 5 : Espionner ses concurrents
Le truc avec les bonnes idées, c’est que, souvent, quelqu’un les a déjà eues avant vous.
En matière de content marketing, ce n’est pas toujours tant l’idée qui compte que son exécution.
N’hésitons donc pas à nous inspirer des idées de nos concurrents.
Évidemment, je ne recommande pas de faire du « co-pillage ». Vous vous feriez griller…
Par contre, je ne vois pas commet on pourrait faire mieux que ses concurrents sans exercer une veille concurrentielle sérieuse.
- Quels sujets traitent-ils ?
- Sous quelle forme ?
- Pour quels résultats ?
- D’où proviennent leurs backlinks ?
Pour commencer, on peut suivre les sites concurrents en s’abonnant à leur flux RSS et à leurs newsletters.
Ensuite, il existe de nombreux outils pour espionner les contenus de ses concurrents.
Personnellement, j’utilise l’outil gratuit Ubersuggest pour visualiser les pages qui génèrent le plus de trafic organique chez mes compétiteurs.
Par exemple, lorsque je travaille sur des thématiques SEO, j’aime bien regarder ce que fait l’agence Eskimoz. Je trouve leurs contenus qualitatifs… et apparemment, je ne suis pas le seul !
Ubersuggest me permet aussi de visualiser les backlinks (liens retours).
J’ai identifié les articles qui performent et les sites qui ont fait un lien vers ces pages.
Et après ?
Maintenant, il ne me reste plus qu’à m’approprier ces bonnes idées de contenu.
Je vais donc analyser les articles en question (sémantique, format, illustrations, …) puis produire un contenu sur le même thème en m’efforçant d’y apporter ma valeur ajoutée.
L’objectif ici est de détourner une partie du trafic de mon concurrent vers mon site et, même, d’aller chercher la meilleure position SEO.
Piste # 6 : Mettre en place une veille marketing… et bien l’utiliser !
On vient de voir quelques astuces pour faire de la veille concurrentielle et piquer les bonnes idées de ses compétiteurs.
Mais il n’y a pas que nos concurrents qui produisent des contenus inspirants.
Il faut donc adopter une démarche de veille informationnelle.
La veille consiste à rechercher et traiter les informations qui peuvent être pertinentes dans le cadre de nos activités marketing.
Voilà pour la belle définition mais, en pratique, comment faire ?
- Définir ses objectifs et son périmètre de sa veille : qui suivre dans une logique d’idéation de contenus ? (concurrents, influenceurs, blogs portant sur des thématiques identiques ou liées) ; dans quelle zone géographique ? (sites morbihannais, bretons, français, francophones, anglophones ?) ;
- Sélectionner ses sources : lister les concurrents, blogs, influenceurs, partenaires dont on souhaite suivre l’actualité
- Centraliser sa veille
- Traiter ses résultats de veille : supprimer les contenus non pertinents par rapport à l’objectif de départ, regrouper les articles complémentaires, annoter les contenus pertinents.
Personnellement, j’utilise Feedly pour organiser ma veille.
J’ai sélectionné les sources qui m’intéressent. Ainsi, dès que je me connecte, j’ai accès à mon fil d’actualités.
Ensuite, je peux supprimer, classer dans un « board » ou encore annoter les contenus sélectionnés.
L’idée de ce travail de veille, c’est évidemment de faire la transition entre ce contenu tiers et mon propre calendrier éditorial.
La logique est toujours la même : s’inspirer de contenus externes pour produire un contenu encore meilleur.
Piste # 7 : Mettre les analytics et la data au service de sa créativité
On a (trop) souvent tendance à réduire la question de l’idéation de contenus à une simple question de créativité.
Mais le content marketer n’est pas seulement un créatif. C’est aussi quelqu’un qui doit savoir se fonder sur les données dont il dispose pour prendre des décisions.
Pourquoi ?
Parce que, pour gagner la bataille du contenu contre ses concurrents, il faut produire des contenus de top niveau.
Or, la qualité d’un contenu se mesure à la valeur qu’il apporte à son audience.
Et, pour apporter de la valeur à son audience-cible, il faut scruter ces comportements.
Alors comment utiliser la data et les analytics pour trouver des idées de contenus ?
D’abord, nous devons savoir quels sont nos contenus les plus performants.
Ne riez pas. La plupart des prospects que je rencontre ne savent pas me dire lesquels de leurs contenus génèrent le plus de trafic.
Pour cela, il suffit d’aller sur son compte Google Analytics et de cliquer Comportement > Contenu du site > Toutes les pages
Ensuite, il faut aussi regarder le temps passé sur la page.
Si un article génère beaucoup de trafic avec des temps de consultation longs, bingo ! Il ne reste plus qu’à analyser ce qui fait la spécificité de son contenu (titre, longueur, thématique) et essayer de répliquer la recette du succès.
Dans la Google Search Console, on peut aussi visualiser les requêtes qui amènent les internautes vers notre site.
Cette fonctionnalité permet de comprendre les intentions de recherche de nos visiteurs.
Ce sont des indications précieuses pour étoffer un contenu existant ou détecter de nouvelles opportunités de contenus.
Piste # 8 : Suivre et anticiper les tendances
La bataille pour les meilleures positions dans les SERP est rude.
Dans ce contexte de concurrence exacerbée des contenus, il est parfois pertinent de prendre de l’avance sur le peloton.
Mais comment savoir aujourd’hui de quoi les autres parleront demain ?
Il faut être à l’affut des tendances.
Pour cela, plusieurs outils existent.
Même s’il est largement sous-estimé, Google Trends offre quelques fonctionnalités très intéressantes pour les content marketers.
Personnellement, j’écris sur le content marketing. C’est un sujet sur lequel beaucoup de ressources sont américaines.
Par conséquent, je veux voir quelle est la tendance sur le sujet du marketing de contenu aux États-Unis :
L’intérêt pour la recherche est à peu près constant sur les 12 derniers mois.
Mais ce qui m’intéresse se trouve plus bas sur la page. Ce sont les recherches associées :
J’ai classé les requêtes associées selon leur niveau de progression. Cela me donne une série de sujets que je pourrais traiter dans mes contenus à venir :
- N°2 : avantages du content marketing
- N°5 : le content marketing en ecommerce
- N°6 : ROI du content marketing
- N°7 : les best practices du content marketing
- N°9 : SEO et content marketing
- …
De son côté, Brian Dean a développé Exploding Topics, un outil pour identifier les idées de contenu émergentes.
Par exemple, si je choisis la catégorie « marketing », je peux voir les buzzwords à fort potentiel, ici sur le dernier mois :
En l’occurrence, on voit apparaître des outils (Geru, Landbot) et des tendances émergentes (SEO vocal, hashtags youtube) qu’on pourra exploiter pour nos prochains contenus.
Piste # 9 : Pratiquer le newsjacking
Marketeur, mon ami, je ne te conseille pas de voler des voitures et de menacer des automobilistes.
J’ai bien dit newsjacking… pas car-jacking !
Le newsjacking est l’une des tendances content marketing 2020 relevées par Jonathan Hénault de SEMrush.
C’est une tactique marketing qui consiste à surfer sur l’actualité pour y dénicher, par exemple, des sujets de contenus.
Par exemple, SEMrush avait créé des contenus spécifiques à la sortie de la dernière saison de Game of Thrones. C’est ce qu’on appelle du newsjacking programmé.
Pour ceux qui veulent s’y tenter, la saison 4 de la Casa de Papel est prévue pour avril prochain !
On peut aussi rebondir sur une actualité à chaud pour la transformer en idée de contenu.
Par exemple, le lendemain de la victoire de l’équipe de France à la Coupe du Monde 2018, vous auriez pu écrire un article du genre « 5 leçons de management inspirées par Didier Deschamps ».
Piste # 10 : Demander directement à son audience
Les tactiques les plus simples sont parfois les plus efficaces.
Vous cherchez des idées de contenus. Pourquoi ne pas simplement demander à votre audience ?
Avouez, vous n’y avez pas pensé ?
Pourtant, il y a plusieurs façons de procéder.
Lorsque vous entrez en relation avec un contact sur Linkedin ou lorsque vous adressez un email de bienvenue à un nouvel abonné, ce sont des occasions de démarrer la conversation.
A ce stade, j’aime bien demander à mon interlocuteur quels sont ses principaux défis.
Premièrement, ça montre qu’on s’intéresse à notre contact et qu’on se place en position de l’aider à résoudre ses problèmes.
En outre, c’est une question ouverte qui permet de lancer la discussion.
Si l’interlocuteur joue le jeu, on récupère des informations précieuses pour bâtir notre offre de contenus.
3 attitudes pour éviter la panne d’inspiration
Attitude # 1 : Toujours noter ses idées… sinon elles s’envolent
Ami marketeur, rédacteur web, créatif, tu connais ça, non ?
Tu avais une super idée. Ah, qu’elle était bien, vraiment. Le genre d’idée que le monde entier s’arrache…
Et, puis, pschttt, envolée…
Je le sais, ça m’arrivait aussi. Même que je me disais qu’une idée aussi bonne, pas la peine de la noter, ça ne s’oublie pas.
Tu parles…
Le lendemain, plus rien.
Page blanche. Retour à la case départ.
C’est ballot, non ?
Et puis, à part la flemme, on n’a pas vraiment d’excuses.
On a tous des smartphones avec une petite appli pour prendre des notes.
Et si on est plutôt ancienne école, un calepin et un stylo, ça tient facilement dans une poche ou un sac à main !
Attitude # 2 : Garder ses idées au frigo
Les idées ne viennent pas sur commande et, comme on l’a vu dans les 10 pistes précédentes, la génération d’idées prend quand même un peu de temps.
Il faut donc éviter ce moment où il faut absolument rédiger un contenu (parce que, merde, Chambier, qu’est-ce que vous foutez, ça fait 3 mois qu’on a rien publié !) et on est en panne sèche.
Alors, comment on fait ?
C’est simple. On compile ses idées au fur et à mesure et on se fait régulièrement une session de planification éditoriale.
Je vous ai déjà parlé du planning éditorial ?
En attendant, on garde ses idées dans un frigo à idées et on refait les courses quand il est presque vide.
Attitude # 3 : Ne pas s’interdire d’être créatif
Une dernière chose, importante quand même.
Je constate que beaucoup de content marketers sont obsédés par l’idée de répliquer ce qui a l’air de marcher chez les autres.
Comment ça se traduit ?
Toujours les mêmes articles sur les mêmes sujets. Les mêmes podcasts avec le même ton et les mêmes invités.
Bref, on s’emmerde.
Quand j’ai débarqué dans le monde du content marketing, je n’y connaissais rien ni personne. Vous voulez savoir quel article m’a permis de décrocher mon premier gros contrat ?
Ce n’est pas un article sur « comment faire du content marketing ». C’est un article sur Zlatan Ibrahimovic et le content marketing.
C’est justement ce pas de côté qui a séduit mon client. Pas vrai, Charles ?
Alors, osons prendre des risques. Et apprenons. Test and learn.
Bon, j’espère que vous allez bien remplir votre frigo à idées pour les prochains mois.
La prochaine fois, on parlera du planning éditorial ou comment articuler, organiser sa production de contenus dans le temps.
Passionné par le marketing digital, j’aide les marketeurs B2B générer de nouvelles opportunités grâce au pouvoir du contenu web.